Produits bio
Chaussures enfant :
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Cosmétiques :
http://www.leclubsante.com/herbes-et-traditions/tea-tree--melaleuca-alternifolia--bio/cosmetique-1922.html
http://www.majesticprovence.com/fr/
Shampoing : Melvita / Douce Nature / natessance (sans amande douce) / centifolia / Lavera
http://www.toutfairesoimeme.com/
Fabriquer ses produits : http://www.calybeauty.com/post/Focus-sur-le-Henne-Neutre.aspx
Huile d'argan Le Myosotis (16-18 euros pour 100 mL)
khôl
Oxyde de zinc
Holle Baby Dinkel Keks 150g. 2,30 euros mars 2009 (biscuits à l'épeautre)
Shampooing douche bébé et enfant - Lavera NEUTRAL BEBE ENFANTS
Carafes filtrantes Brita - Attention (Que Choisir 2006)
Filtres à eau
Cafouillages à l'usage
Les carafes filtrantes et les filtres sur robinet améliorent-ils la qualité de
l'eau du réseau public ? Faut-il s'équiper ? Réponse avec une série de tests
effectués en laboratoire et chez nos lecteurs.
Mauvais goût, odeur déplaisante de chlore, crainte d'une eau polluée par les
nitrates, les pesticides, les métaux lourds, en particulier le plomb, ou encore
eau jugée trop calcaire, ce sont les principales motivations qui poussent à
traiter soi-même l'eau à son domicile. Les quelque 200 réponses reçues à la
suite de notre appel à témoignages sur les carafes et filtres sur robinet
démontrent en outre que les utilisateurs de carafe semblent nettement plus
satisfaits de leur achat que les possesseurs de filtres. Ces derniers sont
souvent déçus par une facilité d'emploi plus relative qu'ils ne l'espéraient.
Enfin, carafes ou filtres font l'objet d'un même reproche, le prix exorbitant
des cartouches.
Des coûts élevés
De fait, filtrer l'eau à domicile n'est jamais bon marché. Impossible de se
contenter du prix unitaire des cartouches pour l'évaluer, il faut tenir compte
de leur durée de vie. Elle varie en effet selon les modèles et le type de
dispositif. Les cartouches des filtres fonctionnent plus longtemps que celles
des carafes, entre deux et six mois au lieu d'un. D'après nos calculs, le coût
annuel passe de 60 euros pour le modèle le moins dispendieux, la carafe
Culligan, à 136,50 euros pour le plus excessif, le filtre Dom'Source, et ce,
sans prendre en compte l'investissement de base, entre 18,99 euros pour la
carafe Culligan, décidément la plus économique, et 106 euros pour le filtre
Générale des eaux services fabriqué par Culligan. Des coûts effectivement
élevés. Quant à la relative satisfaction des utilisateurs de carafes, les
analyses que nous avons menées chez une dizaine de particuliers nous empêchent
de la partager. La qualité de l'eau filtrée chez nos lecteurs est en effet
inférieure à celle du robinet, en particulier sur le critère le plus important
en termes de sécurité sanitaire, la bactériologie. Si, côté microbes, les
carafes font un sans-faute, à l'état neuf, leurs performances semblent se
dégrader à l'usage. De leur côté, les filtres ne garantissent pas un résultat
irréprochable selon les tests de laboratoire pourtant réalisés sur du matériel
neuf. Nous ne pouvons dans de telles conditions préconiser le traitement de
l'eau à domicile. L'eau du robinet, d'ailleurs, arrive dans la plupart des cas
conforme aux exigences définies par décret, nul besoin de la modifier. Certes,
des cas de non-conformité existent, tant sur les paramètres des nitrates et des
pesticides que sur ceux du plomb.
Carence des collectivités locales
Mais c'est à la collectivité locale de mettre en place les traitements qui
s'imposent, pas au particulier de s'en charger puisqu'il ne dispose d'aucun
moyen de contrôle analytique de son eau filtrée. D'autant que les arguments des
professionnels du traitement à domicile sont parfois flous ou discutables. Le
filtre Dom'Source assure réduire «sédiments, boues, sable, algues, particules
d'oxydes métalliques en suspension qui peuvent colorer l'eau». À se demander
s'il n'est pas destiné à filtrer l'eau de la mare aux canards plutôt que celle
du robinet. De plus, l'emballage mentionne qu'il «filtre les bactéries
contenues dans l'eau à travers une membrane de microfiltres à fibres creuses».
Notre test montre que ce n'est pas si évident. La carafe Kenwood, de son côté,
ne s'embarrasse pas de détails. «Réduit le calcaire et un grand nombre d'autres
impuretés», affirme l'emballage. Comme si l'eau du réseau était un ramassis
d'impuretés. Brita précise éliminer des pesticides comme le lindane. Or, voilà
déjà plus de cinq ans que cet insecticide est interdit d'utilisation en
agriculture. Sa présence au robinet est devenue très improbable. Au-delà de ces
perles alarmistes, toutes les carafes affirment filtrer le calcaire, le chlore
et le plomb. Cependant, si le calcaire peut poser de réels problèmes de
fonctionnement aux appareils ménagers, débarrasser l'eau de boisson de son
calcium ne présente aucun intérêt. C'est même une absurdité du point de vue de
la santé.
Pour un usage ponctuel
Ce type d'appareils ne présente en fait d'intérêt qu'en face d'un problème de
qualité très ponctuel et aigu. Exemple, le dépassement de la limite
réglementaire en nitrates qui se produit encore en France et pourrait se
multiplier en raison de la dégradation des eaux souterraines (voir notre
enquête, p. 16). Mais la cartouche antinitrates que nous avons testée ne
remplit pas son contrat. Son efficacité se réduit au fil des jours. L'autre
problème très sérieux, c'est la pollution de l'eau par le plomb. Quand elle
provient du réseau public, le distributeur va devoir, dès la fin de l'année,
délivrer une eau à moins de 25µg/l. Cependant, si la contamination au robinet
est liée à la présence de plomb dans les conduites intérieures, c'est au
propriétaire de traiter la question. La solution passe par le remplacement des
tuyaux en cause. En attendant, le filtre antiplomb peut s'avérer utile à titre
temporaire. Et, malgré tout le mal que nous pensons de sa méthode de
commercialisation, l'actifiltre de Générale des eaux services constitue le
choix le plus judicieux puisqu'il semble le plus fiable sur le plan
bactériologique. Encore faut-il que son achat soit justifié. Or, seule une
expertise peut permettre de le savoir. Outre la teneur en plomb au robinet, il
faut connaître l'origine du dépassement, et donc se faire préciser la
concentration avant compteur. La Générale des eaux services aurait été bien
inspirée de conseiller cette procédure dans ses mailings publicitaires. Mais
c'est sans doute moins vendeur que de semer l'inquiétude.
In vivo
Des germes à court terme
Et à domicile ? Comment se comportent carafes et filtres à l'usage ? Pour le
savoir, nous avons décidé d'analyser l'eau que des lecteurs utilisateurs de ce
type d'appareils consomment chaque jour. Au total, notre laboratoire est allé
prélever de l'eau du réseau et de l'eau filtrée dans onze familles. L'eau de
distribution a été analysée à chaque fois afin de s'assurer de sa conformité
aux normes et d'éviter tout biais dans l'interprétation des résultats de l'eau
filtrée. Sans présenter de danger pour la santé des consommateurs, les analyses
mettent en évidence une très nette dégradation de la qualité de l'eau filtrée.
Les teneurs en argent augmentent de façon spectaculaire. Dans dix cas sur onze,
les concentrations se situent entre 16 et 28 µg/l, alors que l'eau du robinet
arrive à moins de 0,5 µg/l. Surtout, l'analyse de la flore microbienne démontre
que dans sept cas sur onze, l'eau filtrée s'est chargée en germes bien au-delà
des limites fixées par la recommandation. C'est une dérive que notre test en
laboratoire réalisé sur des carafes neuves n'a pas mise en évidence. Il semble
bien que la fiabilité de ces dispositifs s'émousse à l'usage.
A noter
L'eau sous traitement
Technique
Les dispositifs de traitement de l'eau les plus courants proposés au grand
public se divisent en trois grandes catégories : les carafes, les filtres sur
robinet, les adoucisseurs.
Carafe
La cartouche filtrante se place dans l'entonnoir-réservoir, puis l'on remplit ce
dernier d'eau du robinet. L'eau passe filtrée dans la carafe. La cartouche doit
être changée tous les mois, en se basant sur la consommation d'une famille de
quatre personnes, ou après 100 à 150 litres filtrés selon les modèles.
Filtre sur robinet
Le filtre se fixe au col du robinet. Il filtre l'eau qui s'écoule selon la
demande. Il suffit d'actionner la manette placée sur l'embout du dispositif.
Les cartouches se changent tous les deux à six mois selon les types de filtres
ou tous les 700 à 2 000 litres filtrés.
Bon à savoir
Les cartouches de carafes et de filtres contiennent du charbon actif et des
billes de résines échangeuses d'ions. Deux procédés qui doivent capter les
polluants organiques, les pesticides, le calcium, le plomb et autres métaux
lourds et, pour certains modèles, les nitrates.
Ne pas confondre : adoucisseur
Il se branche sur la canalisation d'eau. Son rôle consiste à capter le calcium
qui entartre les appareils électroménagers et les canalisations pour fournir
une eau adoucie. Mais l'eau est enrichie en sodium et plus sensible au
développement bactérien.
Abus
Des logos pour gogos
L'actifiltre de Générale des eaux services affiche un logo de conformité aux
exigences du ministère de la Santé. Mais, attention, ce filtre n'est en aucun
cas recommandé ou approuvé par le ministère. Par ailleurs, nous avons déjà
contesté les méthodes de commercialisation de ce matériel (QC n° 400, p. 6). La
France entière a été inondée d'un courrier publicitaire très alarmiste que les
consommateurs ont identifié comme un message provenant du distributeur d'eau.
Confusion entre délégation de service public et vente commerciale à des fins
privées, avons-nous dénoncé. Faux, nous a rétorqué la Générale des Eaux, c'est
notre jeune filiale la Générale des eaux services qui fait l'offre. Ce qui est
juridiquement vrai. Reste que la confusion, volontairement entretenue dans le
nom et jusque dans le logo, est quelque peu abusive. Le filtre Brita se déclare
élu de l'année. Pourquoi pas ? Mais ce logo n'a strictement rien d'officiel et
il n'offre aucune garantie d'ordre sanitaire.
Pour en savoir plus...
Pour ne pas rester en carafe... Des indicateurs pas très fiables...
Pour ne pas rester en carafe
L'eau filtrée, nos essais le prouvent, a perdu son chlore. Le goût de l'eau y
gagne, la protection contre les bactéries y perd. À température ambiante, la
flore microbienne va se développer d'autant mieux qu'elle n'a plus d'obstacle.
Une eau filtrée doit donc être placée au réfrigérateur en toutes circonstances
et en toutes saisons. Buvez-la dans les 24 heures.
- La cartouche doit baigner dans l'eau en permanence, même hors période
d'utilisation. Attention, ne consommez pas cette eau si elle a stagné plus
d'une journée.
- Après un changement de cartouches, filtrez quelques litres sans les consommer
pour éviter tout relargage de charbon actif.
- Notez la date d'installation de la cartouche et changez-la régulièrement. Une
cartouche saturée peut présenter des risques de relargage. Les éléments retenus
dans la cartouche pourraient se retrouver dans l'eau de boisson en quantité.
- Pensez à laver votre carafe régulièrement, comme vous le feriez pour n'importe
quel pichet à eau.
Des indicateurs pas très fiables
Les témoins d'usage ne brillent pas par leur précision. Certains indicateurs
mentionnent juste le mois d'installation. Pour une cartouche à changer chaque
mois, mieux vaudrait connaître le jour ou au minimum la semaine. Les
indicateurs électroniques décomptent à chaque remplissage ou de jour en jour.
Pour les filtres sur robinet, c'est encore moins simple. La couleur change sur
le Dom'Source, tandis que le filtre Brita décompte, sans que l'on sache si
c'est en litre ou en nombre d'utilisations. Il semble que ce soit l'action sur
le levier qui compte, que l'on tire un seul verre ou plusieurs litres à la
fois.
Commentaires
Prix : Le grand écart
Les coûts annuels varient de façon conséquente. Entre les filtres Culligan et
Dom'Source, comptez du simple au double: 64,60 euros par an pour le premier,
136,50 euros pour le second. Le prix au litre creuse encore les écarts entre
les modèles. Il oscille en effet entre 0,01 et 0,08 euro. C'est le filtre
Culligan qui fournit l'eau la moins chère. Avec la carafe Kenwood équipée de sa
cartouche antinitrates, le litre d'eau coûte huit fois plus. Nos calculs sont
établis hors prix d'achat des matériels, qui n'est pas négligeable. Le filtre
Générale des eaux services bat des records à 106 euros. À titre de comparaison,
1 litre d'eau de source Cristaline vendue en bouteille revient à 0,12 euro, sans
aucun coût supplémentaire d'investissement. Et l'eau du robinet coûte en moyenne
0,0026 euro le litre.
Chlore : Laissez l'eau reposer
Débarrasser l'eau du robinet de ses teneurs en chlore, c'est un mérite
indéniable des carafes et des filtres sur robinet. Tous les modèles testés
parviennent à ramener les solutions enrichies à 0,1 mg/l en dessous de 0,03
mg/l. Ils éliminent cette odeur et ce goût jugés si désagréables en France,
même s'ils sont considérés dans d'autres pays, les États-Unis en particulier,
comme un gage de qualité. L'eau du réseau est d'ailleurs enrichie jusqu'à 1mg/l
de chlore outre-Atlantique quand elle n'excède pas 0,1mg/l en France. Inutile
cependant d'investir dans une carafe ou un filtre pour le chlore, nous nous
sommes livrés à un petit exercice avec l'eau du robinet. Nous l'avons testée à
peine versée puis l'avons laissée reposer pendant une heure avant de procéder à
une nouvelle analyse. La concentration en chlore était ramenée à un niveau très
bas. Il s'était évaporé. Mettre l'eau en carafe avant de la boire constitue
donc un remède antichlore aussi efficace que les dispositifs de traitement,
sans leurs inconvénients et sans surcoût.
Plomb : Résultats mitigés
Dès la fin de cette année, l'eau distribuée devra respecter une teneur maximale
en plomb de 25 µg/l. Actuellement, la norme en vigueur est encore de 50 µg/l.
En 2013, en revanche, la limite maximale sera ramenée à 10µg/l. Mais,
attention, l'eau distribuée n'est pas toujours identique, en matière de plomb,
à l'eau qui coule au robinet. Si les conduites intérieures, c'est-à-dire après
compteur, sont en plomb ou en alliage de plomb, elles peuvent se charger de
particules toxiques pour la santé. Nous avons donc évalué l'aptitude de tous
ces dispositifs à retenir le plomb. Les résultats sont relativement corrects.
La plupart se situent en dessous du seuil de 20 µg/l. Les appareils qui
n'abaissent pas le plomb en deçà de cette limite sont pénalisés. Seul le filtre
Générale des eaux services se caractérise par des résultats supérieurs à la
moyenne, mais son colmatage le pénalise (voir "Colmatage des filtes" ). Le
filtre Dom'Source ne revendique pas la filtration du plomb et ne doit donc pas
être acheté dans ce but.
Nitrates : Peu de candidats
Une seule carafe, la Kenwood, propose une cartouche antinitrates. Au cours de la
première semaine, les analyses étaient très satisfaisantes. De 50 mg/l de
nitrates avant filtration, l'eau tombait à 0,35 mg/l. Mais, au fil des
prélèvements, la capacité de la cartouche à retenir cet élément polluant a
diminué. Au bout d'une dizaine de jours, l'eau filtrée affichait une
concentration en nitrates de 28,6 mg/l au lieu de 0,35.
Flore microbienne : Attention, elle augmente
Zéro défaut du côté des carafes testées en laboratoire sur le plan de la flore
microbienne, la performance a de quoi réjouir. Mais notre enthousiasme est
sérieusement refroidi par les analyses effectuées chez un certain nombre de
particuliers utilisateurs. À l'usage, les carafes ne tiennent pas les promesses
du neuf. Côté filtres, en revanche, c'est moins brillant. Alors que la
recommandation fixe la limite à 100germes/ml, le filtre Brita a fait monter
cette concentration jusqu'à 200 000 ! L'eau du filtre Culligan a titré jusqu'à
50000, celle du Dom'Source à 2100. Le filtre Générale des eaux services est le
seul à n'avoir jamais excédé 20 germes par millilitre.
Teneur en argent : Gare au relargage
De l'argent dans l'eau filtrée par les carafes, c'est la contrepartie de
l'absence de microbes. Les sels d'argent possèdent en effet des propriétés
antibactériennes. Jusqu'à récemment, la teneur de l'eau potable en argent
devait rester inférieure à 10 µg/l. Mais le décret de 2001 sur les eaux
destinées à la consommation humaine a supprimé cette limite, après réévaluation
des seuils de nocivité de l'argent. Enrichir l'eau du robinet en argent ne
présente néanmoins aucun intérêt d'ordre sanitaire. Sachant que l'eau du réseau
affichait moins de 0,5 µg/l, nous avons pénalisé les modèles qui multipliaient
cette valeur de façon conséquente, en particulier ceux qui font monter les
concentrations de l'eau en argent au-dessus de 10µg/l. Les carafes Brita et
Culligan atteignent respectivement 21 et 19µg/l. Pénalité également pour les
modèles qui relarguent de l'argent sans prévenir l'usager. C'est le cas de
toutes les carafes, hormis Brita, qui a l'honnêteté de le signaler sur sa
notice.
Colmatage des filtres : Deux pénalisés
Les filtres Générale des eaux services et Dom'Source ont stoppé leur filtration
avant la fin du test. Ce colmatage prématuré par rapport aux autres modèles a
fait l'objet d'une pénalité.
A noter
Meilleur choix
Pas de meilleur choix cette fois. Les fidèles lecteurs de nos tests seront sans
doute étonnés de cette absence. D'autant qu'avec une note globale de 14/20, la
carafe Brita et sa concurrente Kenwood n'ont pas démérité. Pas question
pourtant de recommander ces modèles. Les analyses réalisées chez un certain
nombre de lecteurs démontrent en effet qu'à l'usage, la filtration en carafe
entraîne une augmentation de la quantité de bactéries présentes dans l'eau. Or,
le risque microbien demeure le problème sanitaire majeur de l'eau potable. Il
est inadmissible de la dégrader sur ce point. Nous nous refusons donc à
conseiller un modèle.
Cosmétiques :
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Carafes filtrantes Brita - Attention (Que Choisir 2006)
Filtres à eau
Cafouillages à l'usage
Les carafes filtrantes et les filtres sur robinet améliorent-ils la qualité de
l'eau du réseau public ? Faut-il s'équiper ? Réponse avec une série de tests
effectués en laboratoire et chez nos lecteurs.
Mauvais goût, odeur déplaisante de chlore, crainte d'une eau polluée par les
nitrates, les pesticides, les métaux lourds, en particulier le plomb, ou encore
eau jugée trop calcaire, ce sont les principales motivations qui poussent à
traiter soi-même l'eau à son domicile. Les quelque 200 réponses reçues à la
suite de notre appel à témoignages sur les carafes et filtres sur robinet
démontrent en outre que les utilisateurs de carafe semblent nettement plus
satisfaits de leur achat que les possesseurs de filtres. Ces derniers sont
souvent déçus par une facilité d'emploi plus relative qu'ils ne l'espéraient.
Enfin, carafes ou filtres font l'objet d'un même reproche, le prix exorbitant
des cartouches.
Des coûts élevés
De fait, filtrer l'eau à domicile n'est jamais bon marché. Impossible de se
contenter du prix unitaire des cartouches pour l'évaluer, il faut tenir compte
de leur durée de vie. Elle varie en effet selon les modèles et le type de
dispositif. Les cartouches des filtres fonctionnent plus longtemps que celles
des carafes, entre deux et six mois au lieu d'un. D'après nos calculs, le coût
annuel passe de 60 euros pour le modèle le moins dispendieux, la carafe
Culligan, à 136,50 euros pour le plus excessif, le filtre Dom'Source, et ce,
sans prendre en compte l'investissement de base, entre 18,99 euros pour la
carafe Culligan, décidément la plus économique, et 106 euros pour le filtre
Générale des eaux services fabriqué par Culligan. Des coûts effectivement
élevés. Quant à la relative satisfaction des utilisateurs de carafes, les
analyses que nous avons menées chez une dizaine de particuliers nous empêchent
de la partager. La qualité de l'eau filtrée chez nos lecteurs est en effet
inférieure à celle du robinet, en particulier sur le critère le plus important
en termes de sécurité sanitaire, la bactériologie. Si, côté microbes, les
carafes font un sans-faute, à l'état neuf, leurs performances semblent se
dégrader à l'usage. De leur côté, les filtres ne garantissent pas un résultat
irréprochable selon les tests de laboratoire pourtant réalisés sur du matériel
neuf. Nous ne pouvons dans de telles conditions préconiser le traitement de
l'eau à domicile. L'eau du robinet, d'ailleurs, arrive dans la plupart des cas
conforme aux exigences définies par décret, nul besoin de la modifier. Certes,
des cas de non-conformité existent, tant sur les paramètres des nitrates et des
pesticides que sur ceux du plomb.
Carence des collectivités locales
Mais c'est à la collectivité locale de mettre en place les traitements qui
s'imposent, pas au particulier de s'en charger puisqu'il ne dispose d'aucun
moyen de contrôle analytique de son eau filtrée. D'autant que les arguments des
professionnels du traitement à domicile sont parfois flous ou discutables. Le
filtre Dom'Source assure réduire «sédiments, boues, sable, algues, particules
d'oxydes métalliques en suspension qui peuvent colorer l'eau». À se demander
s'il n'est pas destiné à filtrer l'eau de la mare aux canards plutôt que celle
du robinet. De plus, l'emballage mentionne qu'il «filtre les bactéries
contenues dans l'eau à travers une membrane de microfiltres à fibres creuses».
Notre test montre que ce n'est pas si évident. La carafe Kenwood, de son côté,
ne s'embarrasse pas de détails. «Réduit le calcaire et un grand nombre d'autres
impuretés», affirme l'emballage. Comme si l'eau du réseau était un ramassis
d'impuretés. Brita précise éliminer des pesticides comme le lindane. Or, voilà
déjà plus de cinq ans que cet insecticide est interdit d'utilisation en
agriculture. Sa présence au robinet est devenue très improbable. Au-delà de ces
perles alarmistes, toutes les carafes affirment filtrer le calcaire, le chlore
et le plomb. Cependant, si le calcaire peut poser de réels problèmes de
fonctionnement aux appareils ménagers, débarrasser l'eau de boisson de son
calcium ne présente aucun intérêt. C'est même une absurdité du point de vue de
la santé.
Pour un usage ponctuel
Ce type d'appareils ne présente en fait d'intérêt qu'en face d'un problème de
qualité très ponctuel et aigu. Exemple, le dépassement de la limite
réglementaire en nitrates qui se produit encore en France et pourrait se
multiplier en raison de la dégradation des eaux souterraines (voir notre
enquête, p. 16). Mais la cartouche antinitrates que nous avons testée ne
remplit pas son contrat. Son efficacité se réduit au fil des jours. L'autre
problème très sérieux, c'est la pollution de l'eau par le plomb. Quand elle
provient du réseau public, le distributeur va devoir, dès la fin de l'année,
délivrer une eau à moins de 25µg/l. Cependant, si la contamination au robinet
est liée à la présence de plomb dans les conduites intérieures, c'est au
propriétaire de traiter la question. La solution passe par le remplacement des
tuyaux en cause. En attendant, le filtre antiplomb peut s'avérer utile à titre
temporaire. Et, malgré tout le mal que nous pensons de sa méthode de
commercialisation, l'actifiltre de Générale des eaux services constitue le
choix le plus judicieux puisqu'il semble le plus fiable sur le plan
bactériologique. Encore faut-il que son achat soit justifié. Or, seule une
expertise peut permettre de le savoir. Outre la teneur en plomb au robinet, il
faut connaître l'origine du dépassement, et donc se faire préciser la
concentration avant compteur. La Générale des eaux services aurait été bien
inspirée de conseiller cette procédure dans ses mailings publicitaires. Mais
c'est sans doute moins vendeur que de semer l'inquiétude.
In vivo
Des germes à court terme
Et à domicile ? Comment se comportent carafes et filtres à l'usage ? Pour le
savoir, nous avons décidé d'analyser l'eau que des lecteurs utilisateurs de ce
type d'appareils consomment chaque jour. Au total, notre laboratoire est allé
prélever de l'eau du réseau et de l'eau filtrée dans onze familles. L'eau de
distribution a été analysée à chaque fois afin de s'assurer de sa conformité
aux normes et d'éviter tout biais dans l'interprétation des résultats de l'eau
filtrée. Sans présenter de danger pour la santé des consommateurs, les analyses
mettent en évidence une très nette dégradation de la qualité de l'eau filtrée.
Les teneurs en argent augmentent de façon spectaculaire. Dans dix cas sur onze,
les concentrations se situent entre 16 et 28 µg/l, alors que l'eau du robinet
arrive à moins de 0,5 µg/l. Surtout, l'analyse de la flore microbienne démontre
que dans sept cas sur onze, l'eau filtrée s'est chargée en germes bien au-delà
des limites fixées par la recommandation. C'est une dérive que notre test en
laboratoire réalisé sur des carafes neuves n'a pas mise en évidence. Il semble
bien que la fiabilité de ces dispositifs s'émousse à l'usage.
A noter
L'eau sous traitement
Technique
Les dispositifs de traitement de l'eau les plus courants proposés au grand
public se divisent en trois grandes catégories : les carafes, les filtres sur
robinet, les adoucisseurs.
Carafe
La cartouche filtrante se place dans l'entonnoir-réservoir, puis l'on remplit ce
dernier d'eau du robinet. L'eau passe filtrée dans la carafe. La cartouche doit
être changée tous les mois, en se basant sur la consommation d'une famille de
quatre personnes, ou après 100 à 150 litres filtrés selon les modèles.
Filtre sur robinet
Le filtre se fixe au col du robinet. Il filtre l'eau qui s'écoule selon la
demande. Il suffit d'actionner la manette placée sur l'embout du dispositif.
Les cartouches se changent tous les deux à six mois selon les types de filtres
ou tous les 700 à 2 000 litres filtrés.
Bon à savoir
Les cartouches de carafes et de filtres contiennent du charbon actif et des
billes de résines échangeuses d'ions. Deux procédés qui doivent capter les
polluants organiques, les pesticides, le calcium, le plomb et autres métaux
lourds et, pour certains modèles, les nitrates.
Ne pas confondre : adoucisseur
Il se branche sur la canalisation d'eau. Son rôle consiste à capter le calcium
qui entartre les appareils électroménagers et les canalisations pour fournir
une eau adoucie. Mais l'eau est enrichie en sodium et plus sensible au
développement bactérien.
Abus
Des logos pour gogos
L'actifiltre de Générale des eaux services affiche un logo de conformité aux
exigences du ministère de la Santé. Mais, attention, ce filtre n'est en aucun
cas recommandé ou approuvé par le ministère. Par ailleurs, nous avons déjà
contesté les méthodes de commercialisation de ce matériel (QC n° 400, p. 6). La
France entière a été inondée d'un courrier publicitaire très alarmiste que les
consommateurs ont identifié comme un message provenant du distributeur d'eau.
Confusion entre délégation de service public et vente commerciale à des fins
privées, avons-nous dénoncé. Faux, nous a rétorqué la Générale des Eaux, c'est
notre jeune filiale la Générale des eaux services qui fait l'offre. Ce qui est
juridiquement vrai. Reste que la confusion, volontairement entretenue dans le
nom et jusque dans le logo, est quelque peu abusive. Le filtre Brita se déclare
élu de l'année. Pourquoi pas ? Mais ce logo n'a strictement rien d'officiel et
il n'offre aucune garantie d'ordre sanitaire.
Pour en savoir plus...
Pour ne pas rester en carafe... Des indicateurs pas très fiables...
Pour ne pas rester en carafe
L'eau filtrée, nos essais le prouvent, a perdu son chlore. Le goût de l'eau y
gagne, la protection contre les bactéries y perd. À température ambiante, la
flore microbienne va se développer d'autant mieux qu'elle n'a plus d'obstacle.
Une eau filtrée doit donc être placée au réfrigérateur en toutes circonstances
et en toutes saisons. Buvez-la dans les 24 heures.
- La cartouche doit baigner dans l'eau en permanence, même hors période
d'utilisation. Attention, ne consommez pas cette eau si elle a stagné plus
d'une journée.
- Après un changement de cartouches, filtrez quelques litres sans les consommer
pour éviter tout relargage de charbon actif.
- Notez la date d'installation de la cartouche et changez-la régulièrement. Une
cartouche saturée peut présenter des risques de relargage. Les éléments retenus
dans la cartouche pourraient se retrouver dans l'eau de boisson en quantité.
- Pensez à laver votre carafe régulièrement, comme vous le feriez pour n'importe
quel pichet à eau.
Des indicateurs pas très fiables
Les témoins d'usage ne brillent pas par leur précision. Certains indicateurs
mentionnent juste le mois d'installation. Pour une cartouche à changer chaque
mois, mieux vaudrait connaître le jour ou au minimum la semaine. Les
indicateurs électroniques décomptent à chaque remplissage ou de jour en jour.
Pour les filtres sur robinet, c'est encore moins simple. La couleur change sur
le Dom'Source, tandis que le filtre Brita décompte, sans que l'on sache si
c'est en litre ou en nombre d'utilisations. Il semble que ce soit l'action sur
le levier qui compte, que l'on tire un seul verre ou plusieurs litres à la
fois.
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Prix : Le grand écart
Les coûts annuels varient de façon conséquente. Entre les filtres Culligan et
Dom'Source, comptez du simple au double: 64,60 euros par an pour le premier,
136,50 euros pour le second. Le prix au litre creuse encore les écarts entre
les modèles. Il oscille en effet entre 0,01 et 0,08 euro. C'est le filtre
Culligan qui fournit l'eau la moins chère. Avec la carafe Kenwood équipée de sa
cartouche antinitrates, le litre d'eau coûte huit fois plus. Nos calculs sont
établis hors prix d'achat des matériels, qui n'est pas négligeable. Le filtre
Générale des eaux services bat des records à 106 euros. À titre de comparaison,
1 litre d'eau de source Cristaline vendue en bouteille revient à 0,12 euro, sans
aucun coût supplémentaire d'investissement. Et l'eau du robinet coûte en moyenne
0,0026 euro le litre.
Chlore : Laissez l'eau reposer
Débarrasser l'eau du robinet de ses teneurs en chlore, c'est un mérite
indéniable des carafes et des filtres sur robinet. Tous les modèles testés
parviennent à ramener les solutions enrichies à 0,1 mg/l en dessous de 0,03
mg/l. Ils éliminent cette odeur et ce goût jugés si désagréables en France,
même s'ils sont considérés dans d'autres pays, les États-Unis en particulier,
comme un gage de qualité. L'eau du réseau est d'ailleurs enrichie jusqu'à 1mg/l
de chlore outre-Atlantique quand elle n'excède pas 0,1mg/l en France. Inutile
cependant d'investir dans une carafe ou un filtre pour le chlore, nous nous
sommes livrés à un petit exercice avec l'eau du robinet. Nous l'avons testée à
peine versée puis l'avons laissée reposer pendant une heure avant de procéder à
une nouvelle analyse. La concentration en chlore était ramenée à un niveau très
bas. Il s'était évaporé. Mettre l'eau en carafe avant de la boire constitue
donc un remède antichlore aussi efficace que les dispositifs de traitement,
sans leurs inconvénients et sans surcoût.
Plomb : Résultats mitigés
Dès la fin de cette année, l'eau distribuée devra respecter une teneur maximale
en plomb de 25 µg/l. Actuellement, la norme en vigueur est encore de 50 µg/l.
En 2013, en revanche, la limite maximale sera ramenée à 10µg/l. Mais,
attention, l'eau distribuée n'est pas toujours identique, en matière de plomb,
à l'eau qui coule au robinet. Si les conduites intérieures, c'est-à-dire après
compteur, sont en plomb ou en alliage de plomb, elles peuvent se charger de
particules toxiques pour la santé. Nous avons donc évalué l'aptitude de tous
ces dispositifs à retenir le plomb. Les résultats sont relativement corrects.
La plupart se situent en dessous du seuil de 20 µg/l. Les appareils qui
n'abaissent pas le plomb en deçà de cette limite sont pénalisés. Seul le filtre
Générale des eaux services se caractérise par des résultats supérieurs à la
moyenne, mais son colmatage le pénalise (voir "Colmatage des filtes" ). Le
filtre Dom'Source ne revendique pas la filtration du plomb et ne doit donc pas
être acheté dans ce but.
Nitrates : Peu de candidats
Une seule carafe, la Kenwood, propose une cartouche antinitrates. Au cours de la
première semaine, les analyses étaient très satisfaisantes. De 50 mg/l de
nitrates avant filtration, l'eau tombait à 0,35 mg/l. Mais, au fil des
prélèvements, la capacité de la cartouche à retenir cet élément polluant a
diminué. Au bout d'une dizaine de jours, l'eau filtrée affichait une
concentration en nitrates de 28,6 mg/l au lieu de 0,35.
Flore microbienne : Attention, elle augmente
Zéro défaut du côté des carafes testées en laboratoire sur le plan de la flore
microbienne, la performance a de quoi réjouir. Mais notre enthousiasme est
sérieusement refroidi par les analyses effectuées chez un certain nombre de
particuliers utilisateurs. À l'usage, les carafes ne tiennent pas les promesses
du neuf. Côté filtres, en revanche, c'est moins brillant. Alors que la
recommandation fixe la limite à 100germes/ml, le filtre Brita a fait monter
cette concentration jusqu'à 200 000 ! L'eau du filtre Culligan a titré jusqu'à
50000, celle du Dom'Source à 2100. Le filtre Générale des eaux services est le
seul à n'avoir jamais excédé 20 germes par millilitre.
Teneur en argent : Gare au relargage
De l'argent dans l'eau filtrée par les carafes, c'est la contrepartie de
l'absence de microbes. Les sels d'argent possèdent en effet des propriétés
antibactériennes. Jusqu'à récemment, la teneur de l'eau potable en argent
devait rester inférieure à 10 µg/l. Mais le décret de 2001 sur les eaux
destinées à la consommation humaine a supprimé cette limite, après réévaluation
des seuils de nocivité de l'argent. Enrichir l'eau du robinet en argent ne
présente néanmoins aucun intérêt d'ordre sanitaire. Sachant que l'eau du réseau
affichait moins de 0,5 µg/l, nous avons pénalisé les modèles qui multipliaient
cette valeur de façon conséquente, en particulier ceux qui font monter les
concentrations de l'eau en argent au-dessus de 10µg/l. Les carafes Brita et
Culligan atteignent respectivement 21 et 19µg/l. Pénalité également pour les
modèles qui relarguent de l'argent sans prévenir l'usager. C'est le cas de
toutes les carafes, hormis Brita, qui a l'honnêteté de le signaler sur sa
notice.
Colmatage des filtres : Deux pénalisés
Les filtres Générale des eaux services et Dom'Source ont stoppé leur filtration
avant la fin du test. Ce colmatage prématuré par rapport aux autres modèles a
fait l'objet d'une pénalité.
A noter
Meilleur choix
Pas de meilleur choix cette fois. Les fidèles lecteurs de nos tests seront sans
doute étonnés de cette absence. D'autant qu'avec une note globale de 14/20, la
carafe Brita et sa concurrente Kenwood n'ont pas démérité. Pas question
pourtant de recommander ces modèles. Les analyses réalisées chez un certain
nombre de lecteurs démontrent en effet qu'à l'usage, la filtration en carafe
entraîne une augmentation de la quantité de bactéries présentes dans l'eau. Or,
le risque microbien demeure le problème sanitaire majeur de l'eau potable. Il
est inadmissible de la dégrader sur ce point. Nous nous refusons donc à
conseiller un modèle.